Les yeux rougies par les larmes et la douleur, elle devait, ce matin se lever pour faire honneur à son mari. Elle était arrivée à détester profondément, le notable qu’il devait être, sa place dans cette société, cette même société qui avait écourtée son enfance, arrêtée son innocence en plein vol et s’apprêtait de nouveau à faire de même avec sa progéniture. Son bébé avait 16 ans, mais ce soir elle deviendra une femme. Elle aurait voulu arrêter le temps, l’enseigner tout ce qu’elle avait appris ces dernières années, partagée avec elle, les scènes de vie auxquelles elle devra faire face dès demain. Tout se bousculait dans sa tête, elle avait réussi à convaincre son mari d’émigrer au Canada, il aurait plus d’opportunités et des conditions meilleures pour élever leurs enfants. Mais, voilà, la tradition se fout des frontières, le conseil des sages l’avaient décidé et désigné le fils du notable qui par cette alliance du mariage va perpétuer les liens du clan.
Philippe a 26 ans et ses yeux pétillent devant le programme qu’il écoute avec beaucoup d’attention. Il est accompagné de Melissa 24 ans qui depuis peu souhaite faire sa vie avec Philippe, qu’elle dévore du coin de l’oeil. Ils sont arrivés à cette étape de leur vie, tout doucement ayant baigné chacun dans l’éducation et l’amour de leurs parents. Ils s’engagent tous les deux dans un cours de préparation au mariage car, ils sont convaincu que c’est le moment pour eux de se préparer. Ils espèrent à l’issue de ce cours pouvoir embrasser la vie de mari et femme.
Chaque fois que ses parents et amis (es) parlent de son statut, Irène esquisse un sourire malicieux et dans son coeur chante à tue tête : « I don’t care, I, I don’t care ». Lassée d’expliquer que la saison du mariage n’a pas encore cognée à sa porte, elle s’est enfermée dans une réaction dédaigneuse qui fait dire à sa mère : « celle-là, faut la laisser, elle ne veut pas que je porte mes petits enfants ». Irène comme de millions d’autres personnes en âge de se marier, pense que : « pour donner le meilleur de soi, il faut aller à la conquête du moi« .
Il faisait son jogging en écoutant les yeux revolvers et comme foudroyé par son regard, il s’est approché d’elle pour faire connaissance. De fil à aiguille, ils se sont découverts des passions communes et très rapidement, trois mois après la première rencontre, ils annoncent à leurs parents qu’ils souhaitent convoler en juste noces. Ils sont emballés et la passion qui les étreint fait fi des conseils qui ne sont pas pour les plaire. Fanta et Mike voient la démarche de Philippe et Mélissa assez étrange, ils sont tous dans la fleur de l’âge, pourquoi ne pas foncer et vivre sa passion et ses rêves.
Des histoires qui effleurent ce que l’on vit dans le célibat. La décision de sauter le pas, dans le meilleur des cas est volontaire mais, souvent est sujette à des contraintes imposées ou des décisions pas surement muries. Sauter le pas, c’est sortir du célibat. Disons le tout haut ne sont concernés par le célibat que, ceux qui sont en âge de se marier et, ne le sont pas. L’âge légal du mariage chez les femmes est de moins de 15 ans pour 9 pays sur le continent mère, de 9 ans en Iran, de 10 ans en Arabie Saoudite, de 12 ans aux Etats-Unis, ou encore de 14 ans au Mexique. Du côté des hommes, l’âge légal aux Etats-Unis est de 14 ans. En Arabie Saoudite et Soudan, un garçon de 10 ans peut déjà se marier. Un Sud-Africain de 18 ans peut se marier, contre 15 ans pour une fille. En Australie, l’âge légal est de 16 ans pour les deux sexes. Nous sommes en droit de nous demander, si, nous ne marchons pas sur les mains. Ne faudrait-il pas une révolution de ce côté ? Le mariage, le consentement sexuel et la majorité sexuelle ne devraient-ils pas faire l’objet de plus de sagesse de nos législateurs ?
Le célibat commence dès l’instant, où tu es réellement en âge de te marier. Chacun est prêt à son rythme et devrait pouvoir librement décider de sortir du célibat ou pas. Il est une période, riche en enseignements, qui pose les fondations de notre devenir. Il est, un moment où l’on commence, à assumer ses choix et en porter les responsabilités. Vous comprendrez par là, qu’il faut que les adolescents trouvent le mot qui leur convient, les prétendants embrasser ce moment et à chacun au bout du compte d’assumer ses choix.
Le célibat n’est pas un état propre à un peuple, une religion ou un bout de territoire, il concerne les hommes et femmes qui atteignent cette phase de leur vie.
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