La crise économique dans un pays est un drame. Les mots ne suffisent pas à dire le désarroi qui s’empare des responsables, montrer les effets dans les secteurs nécessaires à la construction de la nation. Les conséquences sont directes et indirectes sur la vie et le quotidien de milliers d’individus et l’expression consacrée : « tirer le diable par la queue » prends tout son sens.
Faute de moyens, nombreux abandonneront le chemin de l’école, au mieux ils reprendront le chemin quand la situation sera meilleure, au pire se sera un arrêt définitif pour mille et une raison tant personnelle, qu’externe. Comment construire l’avenir quand, le quotidien est comme ce brouillard qui prends ses aises cette nuit dans la ville de Rabat, à 20 mètres, je ne distingue aucun des bâtiments qui occupe l’espace. Comment trouver le sommeil avec des enfants à charge qui ne demande qu’à s’abreuver à la source du savoir ?
Au détour d’une conversation, je prends un peu plus conscience du désarroi que traverse de nombreux responsables. Comme les pièces d’un puzzle, des événements qui appartiennent à un avenir proche, viennent compléter ce que je connaissais et vivait déjà, depuis un moment sans mesurer le drame qui se joue derrière. Le monde ploie sous le diktat de l’argent et cet argent a emporté avec lui les valeurs qui sauvent des maladies psychiques. Il pervertit même les sages et les intelligents, il ne faut pas en faire son maître, la ruine de l’âme sera la récompense au bout du chemin.
Combien sont-ils, à quoi pensent-ils, comment le vivent-ils ? Comment survivent-ils ? Autant de question pour lesquelles je n’ai pas de réponses ce soir. Un fardeau que je ne peux assurément pas porter, mes épaules frêles se verraient détruites, je les adresse à Dieu en qui j’ai confiance et je sais qu’Il peut tout. Prier mais aussi organiser la solidarité au sein de la communauté, quand nous avons plus que le nécessaire, donner sans attendre, donner sans retour.
Prier pour le Congo et les autres pays qui traversent des crises difficiles, prier pour ses parents qui se soucient des enfants et voient l’avenir en pointillé, prier pour ses jeunes qui sont victimes d’une situation qui leur tombe dans les bras et qui peut faire des ravages tant le monde offre des facilités donc on dit chez moi « vivre heureux et mourir jeune » j’ajoute mourir jeune pour l’éternité.