Jusqu’à cette phrase : « Tu penses que tes neveux et nièces voient qui comme leur Papa ? », une phrase que je reçu comme une piqûre d’éveil ; je n’avais pas pleinement pris conscience qu’être père, ce n’est pas seulement celui qui plante la graine.
Que de pressions et d’émotions m’ont traversés les minutes et les jours qui ont suivis. Je me suis mis à collecter toutes les données dans ma tête qui parlait de la responsabilité de Papa. J’ai aussi pris conscience, que l’on peut être papa des personnes qui s’attendent à vous et là, l’âge n’a pas de limites. Toutes les idées allaient dans le même sens : être papa c’est être présent. Je n’ai pas choisi de l’être si tôt mais, intérieurement je pense que j’avais déjà accepté de jouer pleinement ce rôle, il faut dire que j’aime les enfants et ils me le rendent bien en m’arrachant des bouffées d’émotions. Les plus petits me rappellent que voir la vie avec des yeux d’enfants est une bénédiction pour son âme et les plus grands m’aident à me réinventer chaque fois que nécessaire.
Xstian dans son article Etre père m’a rappelé combien ses moments sont privilégiés et s’inscrivent en lettre d’or dans le disque dur de votre âme. Mon père a huit enfants (ce que je connais), il n’a pas toujours été là avec son agenda chargé et une mission d’aider son prochain (c’est maintenant que je fais le lien avec certains de mes caractères) mais je garde de lui des moments forts qui font de moi ce que je suis.
- Il a toujours été présent, aussi longtemps que je me souvienne, j’ai pu me réaliser parce qu’il a été un support de tous les instants.
- J’ai appris l’humilité et le détachement des choses matériels. J’étais un adolescent quand il s’est fait agressé et quand il en parlait, il y avait une phrase qui revenait sans cesse : « la vie est plus importante, que les biens que nous possédons ».
- Son parcours m’a inspiré. Mes parents, oncles et tantes étaient réunis au salon et papotaient. Je ne sais plus qui nous a challengé en attirant notre attention sur ce qu’ils ont réalisés dans les études. Le parcours le plus court était bac + 4, beaucoup de bac +7. De quoi vous mettre une pression, je comprends aussi cette envie de vouloir acquérir de nouvelles compétences, aller à la rencontre de la connaissance.
- « On ne lève pas la main sur une femme, quelque soit son humeur » il avait participé à l’ascension de Mont Cameroun, je voyais le mont et j’imaginais la douleur qu’il pouvait ressentir dans les membres de son corps. Cette phrase là est sorti au détour d’une conversation et s’est inscrite dans mon âme.
- Le sacrifice d’un père pour son enfant, il me l’a fait comprendre au sortir d’une traversée de tunnel pour moi, les détails c’est entre nous deux.
Je ne suis pas encore un papa biologique, d’ailleurs je dois y songer mais, je le suis pour une flopée qui occupe mes pensées, projets et mes prières. Ils agrandissent mes rêves, élargissant par ce fait mes épaules avec des effets parfois très surprenants. Rêver les yeux ouverts dans une librairie au rayon d’enfants ou s’entraîner en regardant Tiji pendant 10 minutes.
Super texte! Ca me fait réaliser à quel point les années ont passé. On vieillit vraiment!
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C’est un veritable honneur d’etre Pere. Fusse biologique ou pas
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Merci
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