Paraître quand tu nous tiens !

     Paraître et/ou faire paraître sont des sports du quotidien. La société s’y prête sans retenue et s’offusque avec pudeur des scandales qui fleurissent. Hypocrisie quand tu nous tiens, hypocrisie quand tu nous lies, parle moi de tout, dévoile ta nudité.

     Que nous dit Jean Laroche de l’hypocrisie ? L’hypocrisie représente le degré le plus profond du péché : par essence, elle consiste à cacher l’être intérieur et à tromper le prochain sur son compte, et pour la combattre il faut d’abord l’étaler au grand jour ; elle prend position dans le mensonge, délibérément et progressivement, aussi logique en ses efforts contre la vérité que la foi est conséquente dans sa recherche de la vérité, et c’est pourquoi les condamnations prononcées par Jésus sur les chefs, d’après les Évangiles, synoptiques, et complétées dans le quatrième Évangile par le discours sur le « mensonge », adressé aux mêmes chefs, prennent un ton si direct et impitoyable ; l’hypocrisie endort la conscience en substituant aux exigences de Dieu des pratiques mécaniques destinées à la vue des hommes, ce qui étouffe tout élan intime vers le bien ; elle agit comme un ferment interne de dégradation, comme une puissance continuellement à l’œuvre contre le Royaume de Dieu ; dans l’individu, elle a pour résultat final cette insensibilité définitive à l’impératif du devoir comme à l’appel de l’amour divin, que certains passages appellent le « péché contre le Saint-Esprit ».

     Etymologiquement, l’hypocrisie renvoie à plusieurs définitions qui ne souffrent d’aucune ambiguïté ou doute.  Sa nature nous révèle qu’elle est : 1. caractère d’une personne qui dissimule sa véritable personnalité 2. caractère de ce qui manque de sincérité et 3. acte, manifestation hypocrite. Ses homonymes sont tout autant nombreux et ne manqueront pas d’enrichir notre vocabulaire : tartuferie, duplicité, imposture, pharisaïsme, tromperie papelardise, mensonge, cautèle, fausseté, fourberie bigoterie, dissimulation, larme de crocodile, ruse.

     Quid de la sociale. Qui est-elle ? La définition étymologique du mot sociale qui vient du mot “praxis” en grec ancien signifie l’action. C’est une activité codifiée qui suit une logique en obéissant à des règles définies au risque de mener à des boucles infinies. Une manière générique de penser la transformation de l’environnement.

     Les mots qui suffisent à définir l’hypocrisie sociale sont suffisamment clairs comme du cristal. Réfléchissons comme un simplet : ils ont détourné l’action pour des fins inavouées et inavouables. En prenant la posture d’un adulte : il faut se protéger et user de ruses pour capter les faveurs des autres. Nous arrivons à l’exemple type où une action noble est détournée par une action volontaire de méchanceté. L’hypocrisie sociale est aussi vieille que les religions (Petit traité d’histoire des religions, Frédéric Lenoir), et sachant qu’elles sont aussi vieilles que le monde, nous pouvons mesurer à quel point les racines sont profondes, constater les dégâts dans les familles, les communautés. Aucun cercle n’est épargné, d’ailleurs avec le niveau d’ingéniosité dont certains font montre comment ces cercles échapperaient-ils à ses prédateurs ? Le drame de notre vie est qu’elle installe la peur de l’autre, l’ignorance, l’intolérance, la haine, et les préjugés dans nos sociétés. Peut-on y faire face et/ou comment y faire face ? S’examiner et balayer devant sa porte. Midi ne s’y trouve peut être pas.

     Cet article s’inscrit dans le cadre du #TBCS05E01 et je vous invite à retrouver l’ensemble des articles sur le Blog Contest Forum.

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