Aux six définitions que propose le Larousse[1] ma préférence va à : « L’événement est tout ce qui est capable de modifier la réalité interne d’un sujet (fait extérieur, représentation, etc.).
La migration, je ne saurais en parler comme un politologue, un sociologue un journaliste ou encore un écrivain qui laisse les émotions des images qui nous sont présentées et la réalité qu’il vit accoucher des mots qui accusent, interpellent mais encore renseignent. Je parlerais comme citoyen du monde. Je vois les images à la télévision, lis les journaux, et est parfois présent dans des salons feutrés qui réfléchissent à l’actualité. Je m’alarme devant les décisions politiques –des pays ferment les frontières, des centres de concentration et j’ajouterais tortures et trafics ont vu le jour dans de nombreux pays, des accords entre institutions sont signés en catimini mais ayant des conséquences grave sur la circulation des personne – et le traitement partisan, ciblé et orienté par les médias. Nous sommes tous des migrants et l’avons été au moins une fois dans notre vie. Levez le doigt, si vous n’êtes pas encore allé en vacances en famille ou en groupe. La migration des vacanciers c’est de la migration et, ce n’est pas moi qui dit, c’est le Larousse.
Pourquoi les portes se ferment-elles ? A qui profitent les inégalités ?
Des penseurs et auteurs s’accordent à dire que nous sommes des passagers sur la terre. Notre marche ne cessera qu’avec l’arrêt brutal du cœur qui tire sa révérence. Conscient de ça, nous élaborons des stratégies pour construire des murs et non des ponts. La migration commence par un rêve –découvrir la ville de nos livres d’enfance, prendre le train du Sahara et faire le plein d’émotions durant voyage, fuir les coups de canons qui nous font vivre dans l’effroi et la peur, s’occuper d’une famille-, un idéal à atteindre. Quand il finit de faire son chemin, les plus valeureux se mettent en route, tels les princes de Walt Disney en quête de la réalisation du rêve –d’ailleurs, si les murs étaient aussi infranchissables, on n’aurait pas eu de jolies histoires- et rien ne peut arrêter une personne en quête de la réalisation de son rêve. Pas même les océans, le désert, les régimes autocratiques, la stigmatisation des proches et les moqueries des lointains. Ces obstacles qui sont la cause de tant de drames, des familles entières englouties, des esprits détruits par des conditions de vie qu’on ne souhaiterait pas à notre pire ennemi. La migration, un mot qui revêt plusieurs réalités : joie, tristesse, désespoir, accomplissement, détresse, etc. Un mot qui traverse les temps, le même parfum de désespoir pour la majorité et de réussite pour une minorité.
Migrer vers des plaines fleuries, se bonifier de l’intérieur pour laisser un impact à son environnement et si c’était l’événement salutaire pour les Hommes ?
[1] http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/%C3%A9v%C3%A9nement/31839